2ème labo - sept 2011

du 5 au 11 septembre 2011, Auditorium d'Evron


 Pour cette deuxième session de recherche nous avons remis les choses sous la table.
A commencer par Hamlet qui se laisse désirer, mais bien sûr il fallait s'y attendre.
Les femmes se laissent toujours désirer. Elles arrivent trop tôt
ou trop tard
et pendant tout ce temps qu'il reste à combler, le désir s'installe.
Alors tout le monde attend que quelque chose mais on ne sait pas quoi, se passe.
Le champ des possibles est infini et très fertile, surtout si on y va à la pioche. Si on creuse bien profond on trouve des tas de trucs qui peuvent toujours resservir.
Des crânes. Des histoires de famille enfouies. Des fossoyeurs philosophes. Des désirs de vengeance. Des histoires de cul. Des rêves enfouis. Des cauchemars qui se bouffent par la racine. Des atavismes. Des origines tellement lointaines qu'elles font disparaitre l'originalité. Des réponses par centaines mais on fouille en vain pour trouver les questions associées. Des mécanismes. Des remords. Des désirs. Des mots. Des désirs. Des désirs.

J'ai vu Hamlet jeter un énorme pavé dans la marre.
J'ai vu Ophélie se jeter dans la marre pour chercher le pavé, au cas où il serait fait de bonnes intentions.
J'ai vu la mère d'Hamlet observer les vagues et chavirer.
J'ai vu le père d'Ophélie accoucher de sa fille.
J'ai entendu le frère d'Hamlet-Père citer du Houellebecq.
J'ai entendu le fils d'Hamlet Frère dire que si sa mère avait été une femme il aurait été un homme.
J'ai entendu Hamlet dire que si elle avait été un homme elle les aurait tous tués.
J'ai entendu Ophélie dire que si elle avait été son père elle aurait été moins con.
J'ai entendu une femme dira que si elle était un homme, elle serait Dieu.
J'ai vu Hamlet les tuer tous par son absence.
Parce qu'elle prend toute la place.


J'ai un peu mal à la tête.
Si j'étais un homme je dirais
Pas ce soir chéri, j'ai la migraine, mais en attendant notre retour fin octobre,tu peux patienter en écoutant ici-bas quelques mots et regarder quelques clichés: